(Un)essentialHumans : une expérience d'anthropologie numérique
J'ai mis en place la plateforme (Un)essentialHumans dans le but de créer une sorte d'agora numérique, qui invite le public
à témoigner mais aussi à s'emparer d'outils sociologiques afin de réfléchir sur la pandémie et ses conséquences sociales et psychologiques.
L’étude des humanités numériques nous permet de comprendre l’influence mutuelle qui se produit entre Internet et la société.
Comment reconsidérer les notions d’espace,
de groupe et de communication à travers l’arrivée du WEB 2.0. ?
Elles nous questionnent également en tant que chercheurs : comment intégrer le numérique, pas seulement comme objet de recherche mais également comme outil dans la démarche sociologique ?
Dans ce sens, nous nous sommes intéressés aux expériences artistiques et culturelles transmédiatiques qui ont la particularité d’intégrer le public dans la production d’œuvres diverses (Jenkins, 2013).
Ainsi, cette recherche intègre des podcasts, des films, de la photographie et des textes narratifs. Cette approche permet de repenser les médiums en fonction des discours ; pourquoi le podcast qui
permet une expérience plus intime que le film qui est plus descriptif serait-il plus adapté à tel discours et inversement ?
Cette approche m'est apparue particulièrement pertinente pour ce projet qui vise justement à permettre au public une immersion dans la peau du sociologue.
Créer l'espace
Les espaces numériques peuvent offrir un avantage en comparaison aux espaces sensibles, géographiques et communs. Dans le blog (Un)essentialHumans je remarquais déjà avec joie qu’un sans-papier peut côtoyer un banquier, que leurs discours peuvent être amené avec la même force. Cet idéal égalitaire qui avait enthousiasmé les créateurs du WEB a peut-être un sens pour l’anthropologue qui ne doit alors pas seulement analyser les individus dans l’espace mais qui peut créer cet espace.Il fallait ainsi penser le site pour en faire un lieu d’échange, une agora numérique, qui pousserait le public à s’emparer des outils sociologiques afin de mener sa propre enquête sur l'essentiel et le non-essentiel dans l'existence. Concrètement, cette étape demande de penser le numérique en termes d’architecture afin d’aménager un lieu égalitaire, agréable et sécurisé tout en étant attractif.